"Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut." Ciceron

Manger en pleine conscience

Synthèse & résumé À propos du livre Biographie de l'auteur

Pour cultiver la pleine conscience, nous pouvons vaquer à nos occupations habituelles : marcher, nous asseoir, travailler, manger en étant pleinement présent à ce que nous faisons. Notre esprit est avec nos actes.

En mangeant avec un petit peu de pleine de conscience, vous pouvez voir vraiment d’où vient votre nourriture. Elle n’est pas sortie de rien. Par exemple, le pain, il provient des champs de blé, d’un dur travail, du boulanger, du fournisseur, du commerçant, des nuages et du soleil… Le cosmos tout entier s’est rassemblé pour que ce morceau de pain puisse être entre vos mains. Vous n’avez pas besoin de méditer longtemps pour obtenir cette vision profonde. Tout ce qu’il vous faut, c’est ne plus laisser votre esprit se perdre dans les soucis, les pensées et les projets.

Quand nous mangeons, nous sommes généralement dans nos pensées. Nous pouvons apprécier beaucoup plus la nourriture si nous pratiquons l’absence de pensées pendant le repas. Tout ce que nous avons à faire est de ralentir notre rythme, de prendre conscience de notre respiration et d’apprécier l’assise. Nous pouvons déjà ressentir de la joie et la gratitude. Notre vie devient beaucoup plus profonde. En mangeant ainsi, je suis nourri physiquement et spirituellement. Notre façon de manger influence toutes nos activités de la journée. 

La nourriture qui se tient dans la cuillère est le cadeau de tout le cosmos. Quand nous mâchons, maintenant cette présence. L’Univers tout entier est là, dans cette bouchée de nourriture.  En mangeant ainsi, nous n’avons pas besoin de manger beaucoup pour nous sentir nourris. Nous nous satisfaisons de moins. 

Quand nous cuisinons avec présence et créativité, le repas préparé est sain et savoureux. Il est empreint de notre amour et les gens qui le mangeront se nourriront de cet amour. Quand nous faisons la cuisine, accordons-nous assez de temps et faisons de notre cuisine un espace de pratique méditative pendant la préparation du repas ou pendant le nettoyage de la pièce.  Les moments où nous travaillons dans la cuisine sont aussi des temps de méditation.

Cuisiner peut nous apporter beaucoup de joie. Quand je verse de l’eau dans la bassine pour laver légumes, je regarde l’eau en profondeur pour voir sa nature merveilleuse. Je vois que l’eau est venue du sommet des montagnes. Conscient que l’eau potable est si précieuse, je chéris l’eau dont je dispose. Je suis heureux(se) et reconnaissant€ pour l’électricité qui me permet de m’éclairer ou de faire bouillir cette eau. L’énergie d’amour et d’harmonie présent dans la cuisine pénétrera la nourriture que nous préparons pour nos proches et pour nous-même.

Quand nous regardons un grain de riz, une seconde de plein de conscience et de concentration nous permet de voir que ce grain contient l’univers tout entier : la pluie, les nuages, la terre, le temps, l’espace, les agriculteurs… En regardant profondément ce grain, nous pouvons voir sa nature merveilleuse. Quand nous mettons ce grain de riz dans notre bouche, c’est l’univers tout entier que nous mettons dans la bouche. Nous pouvons le voir quand nous arrêtons de penser. Manger sans penser, c’est manger dans la liberté. Quand nous mâchons ce grain de riz, mâchons ce grain, pas nos soucis, afin qu’aucune pensée ne nous éloigne de cette merveilleuse réalité. Nous sommes en communion avec la vie entière.  

Cette noix, ce fruit, ce légume ou cette céréale que nous mangeons a absorbé les nutriments du sol pour pousser. Sur cette terre, beaucoup de personnes sont mortes, beaucoup se sont transformées pour faire partie intégrante de la terre. Peut-être que ce morceau de pain contient les eaux de centaines de génération ainsi que d’innombrables feuilles mortes, de innombrables verres de terre et d’os de animaux.  Ainsi, notre corps n’est pas seulement à nous. Il appartient à nos ancêtres, à nos parents, aux générations futures. Il appartient à la société et à tous les êtres vivants. Les arbres, les nuages, la terre et tout ce qui vit ont contribué à l’existence de notre corps. Nous en sommes le gardien plutôt que son propriétaire.

Manger en silence, seul ou à plusieurs, peut nous aider pour pratiquer la pleine conscience, pour être pleinement présents dans l’ici et le maintenant.  Nous pouvons en pratiquant la pleine conscience, manger la quantité juste pour être en bonne santé.  Nous sommes ce que nous consommons. Si nous regardons profondément ce que nous consommons et la quantité que nous ingérons, nous pourrons connaître intimement notre nature véritable. La planète souffre profondément à cause de la façon dont beaucoup de personnes mangent aujourd’hui. À chaque repas, faisons des choix qui aident notre planète.  Essayons d’adopter un régime (plus) végétarien. Nous commençons alors  à nourrir notre compassion.  En sachant que notre mode de vie contribue à l’avenir de la planète, nous ressentirons de la joie. Notre bonheur et celui de la terre sont liés. 

LES CINQ CONTEMPLATIONS

1.  Cette nourriture est le cadeau de l’univers tout entier : de la terre, du ciel, d’innombrables êtres vivants, et le fruit de beaucoup de travail.

2. Mangeons cette nourriture en pleine conscience et avec gratitude, 

pour être digne de la recevoir.

3. Reconnaissons et transformons nos formations mentales négatives, notamment l’avidité, et apprenons à manger avec modération.

4. Mangeons de manière à maintenir notre compassion éveillée, à réduire la souffrance des êtres vivants, et à préserver notre planète.

5. Nous recevons cette nourriture car nous voulons développer la compréhension et l’amour.

« Manger », un livre à lire pour changer notre vie avant de mourir idiot et inconscient ! Oui manger en pleine présence peut changer notre rapport à la nourriture et à la vie même.  Après avoir lu le livre « Manger », vous ne mangerez plus jamais de la même façon.  Plus qualitativement, plus consciemment, plus justement, plus calmement, plus joyeusement.

Oltome -Thich Nhat Hanh biographie portrait Thich Nhat Hanh est né le 11 octobre 1926 au Vietnam. Il a été ordonné moine bouddhiste à l’âge de 16 ans, en 1942.  Il s'est très rapidement engagé dans le domaine social et éducatif. En 1949, il a quitté son monastère pour s’installer dans un temple abandonné de Saïgon. De 1960 à 1963, il a étudié les religions comparées à l'Université de Princeton aux États-Unis. En1964, il a fondé l'Université bouddhique de Van Hanh.  En 1966, il s’est éxilé en occident. Son combat pacifique, entamé durant la guerre du Viêt Nam, lui vaudra d'être proposé par Martin Luther King pour le prix Nobel de la paix en 1967. Réfugié politique en France depuis 1972, il a dirigé une branche du bouddhisme zen qui prône la pleine conscience de l'être. Dans les années 1976 à 1978, il a apporté de l'aide aux boat people. Par des invitations concrètes comme la marche de la Pleine conscience, Thich Nhat Han enseigne l'art de vivre pleinement et met l'accent sur la vigilance et l'attention. Il réside au centre bouddhique du village des Pruniers en Lot-et-Garonne, qu'il a créé en 1982.  Il y forme des milliers de personnes venues du monde entier. Il a longtemps donné ses enseignements à travers le monde entier. En 2005, il est retourné au Vietnam pour la première fois depuis 39 ans. Il est un des promoteurs du bouddhisme en Occident des plus connus et auteur de nombreux ouvrages dont "Changer l'avenir" en 1993 , "La peur" en 2013
Elephant Oltome

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