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Comment j’ai arrêter de manger les animaux

Synthèse & résumé À propos du livre Biographie de l'auteur

Résumé du livre « Comment j’ai arrêter de manger les animaux »

 
Hugo Clément adorait manger de la viande et du poisson… Il a tout à fait arrêté d’en manger après une prise de conscience motivée par trois arguments :

  1. Je n’ai pas besoin de viande de poisson pour être en bonne santé.
  2. L’élevage et la pêche industrielle sont un fléau pour la planète.
  3. La manière dont l’humanité traite les animaux qui finissent dans nos assiettes est inacceptable.

Pour info, un végétarien ne mange pas de chair. Il peut consommer du lait, du fromage, et des œufs.  Un végétalien ne mange aucun produit d’origine animale. Un végan, de surcroît ne porte pas de cuir, de vêtements en laine ou à plumes.

1. L’intelligence du jambon.

« Si tous les abattoirs avaient des murs en verre, tout le monde serait végétarien » disait Paul McCartney.  Malheureusement les lieux de tuerie possèdent de solides murs pour qu’aucune information ne puisse filtrer.
Celui qui possède un chat ou un chien qu’il considère comme un individu à part entière avec une personnalité, et qui mange aussi bien des vaches et des porcs pense souvent que ces êtres vivants que nous consommons ne sont pas dotés d’intelligence ou de sensibilité.  Si nous connaissions davantage les animaux d’élevage et les poissons, nous prendrions conscience que ces animaux ont des émotions, qu’ils sont sensibles et intelligents, avec lesquels il est facile de créer des liens.   Nous les considérerions comme des individus au même titre que le chien ou chat et il nous deviendrait dès lors impossible de leur faire du mal et de les tuer pour les manger.  La décision de ne plus manger les animaux pourrait se prendre en ouvrant simplement les yeux sur ce qu’on refusait de voir.

2. Émotion animale

Il a été démontré depuis longtemps que les animaux d’élevage expriment des émotions telles que la peur, l’enthousiasme, l’anxiété, la frustration, le stress, l’amitié ou le deuil. Ils sont fortement impactés par la disparition de l’un des leurs dont ils se soucient pleinement.  La capacité d’empathie est universelle chez les vertébrés, la base de l’altruisme. Des tests menés sur des taureaux montrent qu’ils sont moins effrayés en allant l’abattoir s’ils sont avec des congénères, car ils tissent de fortes relations affectives entre eux tout au long de leur vies. Les vaches et leurs veaux éprouvent des liens affectifs extrêmement forts dès la naissance. C’est pareil pour les poulets. Les animaux que nous mangeons sont des êtres intelligents, sensibles et solidaires.

3. Le poisson oublié

Les animaux marins ressentent également la douleur.  Ce sont des êtres vivants bien moins bêtes qu’on nous le dit et avec une grande mémoire.  Les poissons ont une grande capacité d’adaptation et savent parfaitement faire la différence entre un mec qui nage tranquillement un chasseur avec un fusil dans les mains. Il est temps de changer notre regard sur les êtres vivants qui peuplent nos océans.  Les exemples de poissons intelligents sont légions.  « Les poulpes sont joueurs et intrigués par les humains. Au début ils ont peur. Mais après s’il pense que tu n’es pas un danger, il revient et se laisse caresser. La surpêche ne laisse pas le temps pour les pieuvres (pieuvres et poulpes sont synonymes) de se reproduire et de s’occuper de leur progéniture… une catastrophique pour l’écosystème et pour l’intelligence animale… ».

4. L’animal est une personne

« Si à l’école, un scientifique m’avait expliqué ce qu’était vraiment un poulpe, un poisson, un poulet, un cochon ou une vache, je n’aurais certainement plus accepté d’en manger. L’intelligence animale, ce n’est pas dans les programmes scolaires. Cette méconnaissance des animaux permet de le manger sans se questionner et parmi eux, nombreux, disent aimer les animaux. »
Au Zimbabwe, Hugo est parti pour faire un reportage sur La Fondation internationale de lutte contre le braconnage afin de traquer et arrêter les tueurs d’éléphants…. Damien Mander, le fondateur, était sniper dans les forces spéciales australienne.  Il dit : « J’étais programmé pour détruire.  Je me foutais complètement de l’environnement et des animaux.  J’étais même le pire exemple de ce qu’un humain peut faire aux autres êtres vivants. »  Lorsqu’il voit les massacres des éléphants, il est révolté : « Est-ce qu’un éléphant a plus besoin de son visage qu’un type en Asie a besoin d’ivoire sur son bureau.  Trois ans après, il a une prise de conscience terrible qui le rend végétarien : « Est-ce qu’une vache a plus besoin de sa vie que moi d’un barbecue ? »
« En achetant un steak ou du saucisson au supermarché, je ne me demandais pas si la vache et le cochon avait des sentiments, des émotions, une personnalité.  C’est parce que la plupart des gens ne pose pas ces questions qu’ils sont capables de manger des animaux.  Auparavant lorsque je mangeais « du » poulet, je ne mangeais pas « un » poulet : entre l’article participatif « du » et le déterminant « un », la différence est de taille. »
Lorsqu’on réalise que l’homme n’est pas supérieur aux autres animaux, nous réalisons que chaque espèce a un intérêt à vivre équivalent.  La vie d’une vache est aussi précieuse pour elle que notre vie l’est pour nous.

5. Vous voulez vraiment savoir ?

Parlons chiffres.  En tonnes.  En 2016, l’humanité a consommé 317 millions de tonnes par an de viande.  On estime qu’en 2020 la consommation atteindra 319 millions de tonnes : 115 millions de porc, 111 millions de volaille, 77 millions de bovins et 17 millions d’ovins.  En animal.  Ce nombre représente 287 millions de bovins tués chaque année : 9 par seconde, 742 par heure.  L’humanité tue 500 millions de moutons, 1,4 milliards de porcs, 55 milliards de volaille.  Les Français tuent 3 millions de bêtes chaque jour, 114.155 volailles par heure.
Difficile d’imaginer, vu ce nombre, les hommes et les animaux cohabiter en bonne entente au sein de la nature. C’est tout simplement impossible. Manger de la viande revient forcément à consommer de la chair venant de l’élevage industriel.  Cette viande inonde les supermarchés et les boucheries. Viande industrielle = un produit issu des animaux qui ont eu une existence très courte, coupée de la nature est faite de souffrance du début à la fin de leur vie.  Dans les élevages industriels, la souffrance animale est à peine imaginable.  Une horreur sans nom.
« Je pourrais écrire deux cents pages de plus sur les horreurs de l’élevage industriel, contenant des informations toutes plus horribles les unes que les autres. Mais ce serait inutile car vous savez désormais l’essentiel : la quasi-totalité de la viande que vous consommez est issue d’un système intensif qui fait mener aux animaux une vie d’une tristesse infinie, faite d’innombrables souffrances physiques et psychologiques. Pendant que vous lisez ces lignes à quelques dizaines ou quelques centaines de kilomètres de chez vous, des millions d’animaux sont privés de tout de tout ce que la nature peut leur offrir. »

6. Les usines de mort

Si vous deviez participer ou assister à la mort des animaux que vous consommez, mangeriez-vous encore de la viande ? Peu probable. La première caractéristique d’un abattoir, c’est d’être caché.  Aucun panneau indique sa localisation. Deuxièmement, les abattoirs sont des bunkers entourés de grilles de 3 m de haut avec des caméras partout pour surveiller l’extérieur. L’éloignement des abattoirs est essentiel pour l’industrie de la viande : les barons de l’élevage industriel savent que leur modèle d’activité repose sur l’impossibilité pour les consommateurs de voir ce qu’ils y font. Seuls les gros sites aux cadences utra-rapides arrivent à gagner de l’argent. Une minute pour étourdir l’animal, une minute pour l’accrocher par la patte, une minute pour le saigner et la chaîne avance d’un cran.  Une chaîne impossible à arrêter sauf en cas d’incident grave : la rentabilité de l’abattoir en dépend. « Bigard, propriétaire des marques Charal et Socopa, abat chaque année 43% de la production française de viande pour un CA de 4,2 milliards d’euros.  Cooperl égorge chaque semaine 92000 animaux, soit 5 millions par an pour un CA de 2 milliards d’euros.
Concernant l’abattage rituel destiné à certifier la viande halal ou kasher, les vaches, veaux et moutons doivent être égorgés en plein conscience, sans étourdissement. Cette pratique extrêmement douloureuse pour les animaux est autorisée par dérogation pour le halal et le kasher. Ça ne coute pas cher et c’est rapide.  Le temps, c’est de l’argent.   La moitié des animaux sont tués de cette manière en France, kasher, halal… ou pas.
Dans le monde occidental, manger de la chair animale régulièrement implique forcément de consommer la viande issue de l’élevage industriel. Impossible de faire autrement. Dès lors le plus simple et le plus efficace pour combattre l’industrie de la viande, c’est arrêter d’en acheter. « Tant que nous ne boycottons pas la viande ainsi que tous les autres produits de l’élevage industriel, chacun de nous, individuellement, contribue à la perpétuation, à la prospérité et à la croissance de l’élevage industriel et de toutes les autres pratiques cruelles qui sont utilisés pour élever les animaux pour la nourriture. » Peter singer.

7. Massacre en haute mer

C’est une tuerie massive, continue et silencieuse. Les poissons sont les animaux que l’être humain tue en plus grand nombre sans se soucier une seule seconde de leur souffrance.  Les prélèvements massifs et destructeurs d’espèces marines sont au moins aussi graves que ce qui se passe dans les élevages industriels et les abattoirs. Aujourd’hui dans le monde, nous consommons plus de poissons d’élevage que de poissons sauvages.  L’écrasante majorité des poissons que vous dégustez viennent d’Asie et sont pour la plupart des animaux d’élevage et donc très rarement sortis fraîchement de l’eau par les bateaux de nos petits ports.  Certains poissons sont empaquetés vivants dans des boites en polystyrène. Oubliez la carte postale ! L’industrie de la pêche est de très loin celle qui tue le plus d’êtres vivants sur notre planète.  Une horreur qui n’a rien à envier à celle des abattoirs.  Les bateaux de pêche chinois sont de vrais monstres de plus en plus nombreux et de mieux en mieux équipés.  Ils vident nos océans sans que nous n’y voyions rien.  1% des navires pêchent 50 % des poissons.  Notre appétit pour le poisson vide les océans.
En 1992, la population de morue de Terre-Neuve au Canada s’est effondrée subitement.  L’espèce a quasiment disparu d’un coup.  En fait, on a compris plus tard que c’était à cause des captures massives que subissaient les morues. Ces poissons sont des prédateurs et leurs œufs sont mangés par les homards. Or, afin de pêcher trop de morue, l’espèce ne pondait plus assez et aucun œuf ne survivait au homard. Le point de rupture était atteint et le stock a fondu d’un coup.  Suite à cet effondrement, la pêche à la morue fut interdite à Terre-Neuve.  26 ans plus tard, l’espèce ne s’est toujours pas relever et n’a pas retrouvé son niveau d’origine. » … Aujourd’hui, il en est ainsi quasiment de toutes les espèces de poissons.  A savoir :

  • Pour produire 1kg de farine de poisson, il faut 4 kg d’animaux
  • 1 kg de farine de poisson sert à nourrir d’autres poissons et des poulets
  • Pour produire 1kg de saumon d’élevage, il faut tuer 5 kg de poissons sauvages
  • La population des oiseaux marins a chuté de 70% depuis 1950 faute de nourriture
  • Les ressources servant aux farines de poissons pourraient nourrir les gens locaux
  • Selon le WWF, 40 % des poissons pêchés sont des prises accessoires
  • Rien que pour la pêche au thon, 145 autres espèces sont tuées et balancées à l’eau
  • Pour 500 gr de crevettes achetées au supermarché, 10 kg de poissons divers tués

En achetant du thon et des crevettes, on est responsables de la mort de milliers de mammifères… Nous avons le pouvoir de faire cesser cela en arrêtant de consommer ainsi.  Et si on continue comme cela, il n’y aura plus de poissons en 2050.   Gardons en tête, que la plus grande forêt du monde, c’est la mer.

8. La paille et la poutre

  • Une vache mange entre 40 et 75 kg par jour
  • 1kg de viande bovine = 15000 litres d’eau
  • 1 côte de bœuf = 75 bains ou 1250 chasses d’eau
  • 10 tonnes de merde des animaux élevés pour la viande par seconde dans le monde
  • 000.000 de tonnes de merde en France par an
  • Les animaux d’élevage produisent 130 plus de déchets que les humains
  • La déforestation depuis 1970 a causé la disparition de 60 % des animaux sauvages
  • 70% de la surface agricole mondiale pour l’industrie de la viande
  • 63% de la déforestation de l’Amazonie est consacré à l’élevage bovin
  • 1 végétalien = 2,89 kg de CO2 par jour, 1 végétarien = 3,81, 1 consommateur de viande régulier (plus de 100 gr par jour) = 7,19
  • Un français mange en moyenne 24,2 kg de vache par an : 4 piscines de 10m/5m/1,8m ou 2400 bains ou 36000 chasses d’au
  • Chaque seconde une surface boisée de la taille d’un terrain de football est détruite.
  • Concernant la mer et les eaux, elles sont infestées par les abus d’usage d’antibiotique
  • Des montagnes de merde empoisonnée polluent nos rivières

Notre seule arme : arrêter de financer l’industrie de la viande ! L’industrie de l’élevage ne nourrit pas la planète : elle l’affame.

9. Casser les idées reçues

Nous avons une croyance précédemment ancrée selon laquelle il faut manger de la viande et du poisson pour être en bonne santé.  Boire du lait pour avoir des os solides.  Manger du poisson pour être intelligent.  Cassons ces mythes.  Les animaux les plus imposants de la planète mangent des plantes : éléphant, girafes, bisons, rhinocéros, hippopotames…
En 2016, l’Académie de nutrition et de diététique des États-Unis affirme que les régimes végétariens ou végétaliens sont bons pour la santé et entraînent une réduction des maladies chroniques, de certains cancers, du diabète, de maladies cardio-vasculaires.  Le régime végétarien, à condition d’être équilibré, est bon pour la santé.  Le végétarien doit compenser le manque de protéines animales par des protéines présentes dans le riz, pâtes, légumes, fruits, céréales, noix, soja, lentilles, pois en tout genre, haricots, quinoa… et être vigilants pour ne pas manquer de fer ou de vitamine C.
Un monde sans viande conduirait inévitablement à la disparition des espèces que nous avons transformées à notre guise au point de les rendre inadaptées à la vie dans la nature.  Une non-existence est préférable à une vie de souffrances et de tristesses.  Ces créatures de Frankenstein que nous avons créées n’ont pas leur place dans l’écosystème.  Quant aux poissons, nous n’avons pas à nous préoccuper de leur sort si nous arrêtons de les manger : sous, l’eau, ils se débrouillent très bien sans nous.

CONCLUSION : RESISTER !

Le nombre de végétariens et de végans augmentent de manière constante et notre discours trouve un écho grandissant.  Arrêter de manger de la viande ou du poisson reste la décision majeure et la moins difficile à appliquer si l’on veut régler une bonne partie du problème climatique et mettre fin à la souffrance de milliards d’animaux.  Le pouvoir est dans notre assiette.
Laurence de Vestel, Mars 2019 – © Oltome.com
Si vous aimé le livre d’Hugo Clément et que vous êtes sensible à la cause animale, vous aimerez :
Antispéciste d’Aymeric Caron
Plaidoyer pour les animaux de Matthieu Ricard
L’animal est une personne de Franz-Olivier Giesbert
Comment j’ai arrêté de manger les animaux de Hugo Clément

« Comment j’ai arrêter de manger les animaux », de Hugo Clément, m’a été conseillé par une jeune fille de 27 ans qui à la suite de cette lecture, est devenue végétarienne du jour au lendemain ! Comme elle, si vous êtes encore carnivore et que vous posez des questions, ce livre est pour vous ! Excellent livre-manifeste avec un excellent travail de fond pour permettre une vraie prise de conscience pour celui qui veut vraiment savoir.   Hugo Clément a arrêter de manger les animaux pour 3 raisons : 1. Manger de la viande ou du poisson n’est pas nécéssaire pour être en bonne santé.  2. L’élevage et la pêche industrielle sont un fléau pour la planète.  3. La manière dont l’humanité traite les animaux qui finissent dans nos assiettes est inacceptable.
https://www.oltome.com/auteur/biographie-hugo-clement/

Biographie Oltome Hugo Clément

Biographie d'Hugo Clément.

Hugo Clément est né en 1989 à Strasbourg.  Il est diplômé de l'Ecole Supérieure de journalisme de Lille. Hugo Clément a démarré sa carrière à France en qualité de journaliste-rédacteur.  En 2015, il rejoint l'équipe du Petit journal, présenté par Yann Barthes sur Canal +.  Il couvre notamment l'actualité politique et internationale. En 2016, Hugo Clément suit Yann Barthes, qui quitte Canal pour présenter Quotidien sur TMC.   En 2017, il rejoint la rédaction de Konbini. Et en 2019, il revient à la télévision en produisant et incarnant une série documentaire consacrée à l'environnement sur France 2 : " Sur le Front".9. Hugo Clément  s'est inspiré d'Elise Lucet et surtout de Nicolas Hulot. Il a collaboré avec l'association L214.  Ce qui lui a permi de tourner des vidéos dans un abattoir qui tue des chevaux de courses une fois leur carrière hippique terminée.  Et aussi, de participer à une enquête pour les droits des animaux au sein d’un élevage intensif de volailles dont la viande est notamment destinée à MacDonald.  Il dénonce les conditions de vie des « milliers de poulets mal en point, entassés dans un espace confiné, sans accès à l’extérieur".  Ses enquêtes se poursuivent dans des élevages intensifs de cochons où les conditions dans lesquelles ils sont vivent sont atroces. Vegan convaincu et sensible à la question du bien-être animal, Hugo Clément publie Comment j'ai arrêté de manger les animaux, aux éditions du Seuil, en 2019.
Elephant Oltome

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